21/06/06 molécules à risque dans des produits cosmétiques
Nanotechnologies : molécules à risque dans des produits cosmétiques
Communiqué de Presse des Amis de la Terre
(lire d'abord ce document PDF de ETC Group* intitulé "Introduction aux nanotechnologies" : http://www.etcgroup.org/documents/Other_TinyPrimer_FR.pdf )
(* Le groupe canadien ETC est un des meilleurs observateurs des développements technologiques. De plus, leur approche est globale et s’intéresse aussi aux conséquences pour les pays du Sud. Voici un document facile à lire, complet et qui présente bien les principaux enjeux des nanotechnologies. )
Le rapport - en anglais - s’intitule "Matériaux nanotechnologiques, crèmes solaires et cosmétiques : petites molécules mais grands risques" [1]. Les matériaux nanotechnologiques sont des substances développées récemment et encore très peu comprises. Le rapport détaille leur large utilisation dans plus de 116 crèmes solaires, produits cosmétiques et de soins corporels. Ces produits sont actuellement sur le marché alors qu’ils n’ont été soumis à aucune étude de risque indépendante et ne répondent à aucune réglementation. Le rapport passe aussi en revue un nombre grandissant d’études scientifiques qui démontrent que de nombreux types de nanoparticules posent des risques aux consommateurs, aux travailleurs et à l’environnement.
Pour Lisa Archer, responsable de la campagne "Santé et environnement” des Amis de la Terre Etats-Unis “Les nanoparticules sont utilisées dans pratiquement tous les types de produits de soins corporels que l’on trouve sur le marché, des crèmes solaires aux dentifrices. Pourtant des études scientifiques préliminaires montrent que de nombreuses nanoparticules peuvent être toxiques. Les firmes doivent arrêter de prendre leurs clients pour des cobayes et stopper de suite la vente des articles contenant des produits nanotechnologiques, tant qu’il n’a pas été prouvé que ceux-ci sont sûrs".
Pour Christian Berdot des Amis de la Terre France : "Avec les nanotechnologies nous voyons se reproduire tous les problèmes liés aux OGM mais à la puissance 10 : absence d’étude de risques et de cadre réglementaire, promesses mirobolantes, d’où inertie du politique face aux industriels, ruée sur les brevets et confiscation de la matière inerte et vivante, exclusion complète du citoyen et absence totale de débat et de transparence !"
Pour tout contact Lisa Archer, campagne Nanotechnologie, Amis de la Terre Etats-Unis : larcher@foe.org
Christian Berdot, campagne OGM Amis de la Terre France : 05 58 75 34 50 ou landes@amisdelaterre.org
[1] "Nanomaterials : sunscreens and cosmetics, small ingredients, big risks"
http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=8651
Les nanotechnologies doivent leur nom, non pas aux objets qu’elles manipulent mais à la tailles des objets manipulés. Le nanomètre équivaut à un milliardième de mètre. A cette échelle les propriétés de la matière change. C’est ce qu’on appelle, les effets quantiques.
Le graphite par exemple est une matière friable. Lorsqu’on le manipule à l’échelle nanométrique, il devient 100 fois plus solide que l’acier, tout en étant 6 fois plus léger.
Les investissements dans ces technologies sont déjà colossaux et on attend des bouleversements technologiques dans des domaines aussi différents que l’électronique, l’énergie, la santé, les armes, et même l’agriculture !
Des milliers de brevets sont déjà déposés et quelques firmes cherchent déjà à contrôler et monopoliser les développements futurs de ces technologies et les bénéfices escomptés.
La convergence des sciences cognitives, des biotechnologies et des nanotechnologies fait craindre aussi des débordements qui porteraient atteinte aux libertés individuelles.
Des centaines de produits commerciaux utilisent déjà des nanoproduits : des raquettes de tennis à des pièces de Mercedes Benz ou des produits cosmétiques et de soins corporels.
Par contre, comme pour les OGM, les études de risques ne suivent pas au même rythme. Les quelques rares études menées montrent pourtant que certaines de ces structures nanométriques peuvent avoir des effets très nocifs sur le cerveau ou le foie.
Les citoyens doivent être informés, protégés et c’est à eux de décider du bien fondé de tel ou tel développement technologique.
Source : http://www.amisdelaterre.org/rubrique.php3?id_rubrique=398 )
12 juin 2006,
Par Christian Berdot
Communiqué de presse
Un rapport publié en mai par Friends of the Earth Etats-Unis, révèle que certains des plus grands noms de la cosmétique, tels que L’Oréal, Revlon ou Estée Lauder, continuent de vendre des produits contenant des ingrédients nanotechnologiques, alors qu’il y a de plus en plus de preuves que ces matériaux peuvent être toxiques pour les humains.
Le rapport - en anglais - s’intitule “Matériaux nanotechnologiques, crèmes solaires et cosmétiques : petites molécules mais grands risques”. Les matériaux nanotechnologiques sont des substances développées récemment et encore très peu comprises. Le rapport détaille leur large utilisation dans plus de 116 crèmes solaires, produits cosmétiques et de soins corporels, actuellement sur le marché alors qu’ils n’ont été soumis à aucune étude de risque indépendante et ne répondent à aucune réglementation. Le rapport passe aussi en revue un nombre grandissant d’études scientifiques qui démontrent que de nombreux types de nanoparticules posent des risques aux consommateurs, aux travailleurs et à l’environnement.
Pour Lisa Archer, responsable de la campagne “Santé et Environnement” des Amis de la Terre /Friends of the Earth Etats-Unis “Les nanoparticules sont utilisées dans pratiquement tous les types de produits de soins corporels que l’on trouve sur la marché, des crèmes solaires aux dentifrices alors que des études scientifiques préliminaires montrent que de nombreuses nanoparticules peuvent être toxiques. Les firmes doivent arrêter de prendre leurs clients pour des cobayes et stopper de suite la vente des articles contenant des produits nanotechnologiques, tant qu’il n’a pas été prouvé que ceux-ci sont sûrs”.
Selon Christian Berdot des Amis de la Terre France : “ Avec les nanotechnologies nous voyons se reproduire tous les problèmes liés aux OGM mais à la puissance 10 : absence d’étude de risques et de cadre réglementaire, promesses mirobolantes d’où inertie du politique face aux industriels, ruée sur les brevets et confiscation de la matière inerte et vivante, exclusion complète du citoyen et absence totale de débat et de transparence ! ”
Voir notre dossier nanotechnologies
Contact :
Lisa Larcher
Campagne Nanotechnologie, Amis de la Terre Etats-Unis
Christian Berdot
Campagne OGM, Amis de la Terre France
tel : 05 58 75 34 50
(Source : http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/Com8788SpecialPNanoMar-Jun05FR.pdf )